Médiation scolaire : les enjeux d’une nouvelle pratique évolutive
SONAR|HES-SO
- Corpataux, Camille
- Maradan, Pauline
- Pinho, Jorge (Degree supervisor)
- Darbellay, Karine (Degree supervisor)
- Sierre : Haute Ecole de Travail Social Valais, 2023
44 feuilles
Bachelor of Arts HES-SO en travail social: Haute école de Travail Social Valais, 2023
French
Le travail social en milieu scolaire prend un essor considérable dans le canton de Fribourg. Il englobe divers champs d’application. Par ce mémoire, nous avons décidé d’approfondir nos connaissances quant au milieu scolaire, plus particulièrement au niveau secondaire. Depuis 2015, les travailleurs·travailleuses sociaux·sociales ont intégré les établissements scolaires, s’appelant alors « les travailleurs·travailleuses sociaux·sociales en milieu scolaire » et leur nombre continue d’augmenter. Ce sont ces éléments qui ont motivé notre intérêt à questionner le rôle des professionnel·le·s par rapport à celui des enseignant·e·s médiateurs·médiatrices.
Nous avons décidé par nos recherches d’identifier le lien entre l’école et le travail social. Pour aborder ce sujet, nous avons approfondi la notion de la médiation, défini comme étant un processus de communication qui favorise l’autonomie et la responsabilité des participant·e·s par la présence d’un tiers. Ce·cette dernier·dernière se doit d’avoir trois qualités (indépendance, neutralité et impartialité) (Guillaume-Hofnung, 2012). Pour approfondir notre sujet, nous nous sommes penchées sur l’auteur Bonafé-Schmitt (2016) qui décrit les logiques de médiation (éducation, communication, gestion de conflit, sécurisation). Nous avons interviewé quatre acteurs·actrices de professions différentes, présent·e·s au sein du même cercle scolaire : le directeur, deux enseignant·e·s médiateurs·médiatrices et une travailleuse sociale en milieu scolaire. Les enseignant·e·s médiateurs·médiatrices sont formé·e·s par un CAS en médiation et la travailleuse sociale en milieu scolaire a l’obtention d’un Bachelor en Haute école de travail social. Ces deux corps de métier ont des notions d’accompagnement social en termes de conflits et de gestion des difficultés rencontrées au quotidien. Pour comprendre les enjeux, nos recherches ont porté sur les différences et ressemblances à travers leurs tâches et fonctions propres. Nous relevons que les problématiques sociales sont diverses et évoluent selon les saisons, dynamiques de classes et selon les élèves en présence. L’interdisciplinarité entre ces différent·e·s acteurs·actrices susmentionné·e·s est indispensable. En effet, l’interdépendance entre le pôle interne et le pôle externe à l’école confirme un travail complémentaire. Pour poursuivre, la position de tiers des professionnel·le·s est respectée cependant elle ne l’est pas au sens strict que l’auteure le mentionne. Au cours des recherches, nous avons identifié un « flou » quant au processus lié à la prise de contact avec l’élève. A propos des diverses logiques, certaines sont davantage exercées par la travailleuse sociale en milieu scolaire ou au contraire par l’enseignant·e médiateur·médiatrice. De plus, nous remarquons que la logique de gestion de conflits est prédominante et qu’une forme de médiation par les pairs est effective. À travers les données récoltées, nous constatons que la travailleuse sociale en milieu scolaire ne fait pas de médiation mais est davantage dans une démarche d’accompagnement.
Concernant les pistes d’action, nous en avons identifiées quelques-unes. Il serait intéressant de varier les profils des travailleurs·travailleuses sociaux·sociales en milieu scolaire et de couvrir un pourcentage à 100%. De surcroît, la présence de travailleurs·travailleuses sociaux·sociales dans le domaine primaire permettrait de créer une ligne directrice entre les deux établissements (primaire et secondaire), de garantir le suivi, de pouvoir intervenir au plus proche de la source ou même de prévenir les problématiques. Afin d’avoir une vue d’ensemble de l’établissement, la vision des élèves pourrait amener une nouvelle dimension à celle déjà perçue par les professionnel·le·s. Dans la mesure où davantage de travailleurs·travailleuses sociaux·sociales seraient engagé·e·s, nous pensons que cette nouvelle intégration ne devrait pas porter préjudice à l’engagement des enseignant·e·s. Enfin, la création d’une charte métier travailleurs·travailleuses sociaux·sociales en milieu scolaire pourrait pallier les effets négatifs du « flou ».
Nous avons décidé par nos recherches d’identifier le lien entre l’école et le travail social. Pour aborder ce sujet, nous avons approfondi la notion de la médiation, défini comme étant un processus de communication qui favorise l’autonomie et la responsabilité des participant·e·s par la présence d’un tiers. Ce·cette dernier·dernière se doit d’avoir trois qualités (indépendance, neutralité et impartialité) (Guillaume-Hofnung, 2012). Pour approfondir notre sujet, nous nous sommes penchées sur l’auteur Bonafé-Schmitt (2016) qui décrit les logiques de médiation (éducation, communication, gestion de conflit, sécurisation). Nous avons interviewé quatre acteurs·actrices de professions différentes, présent·e·s au sein du même cercle scolaire : le directeur, deux enseignant·e·s médiateurs·médiatrices et une travailleuse sociale en milieu scolaire. Les enseignant·e·s médiateurs·médiatrices sont formé·e·s par un CAS en médiation et la travailleuse sociale en milieu scolaire a l’obtention d’un Bachelor en Haute école de travail social. Ces deux corps de métier ont des notions d’accompagnement social en termes de conflits et de gestion des difficultés rencontrées au quotidien. Pour comprendre les enjeux, nos recherches ont porté sur les différences et ressemblances à travers leurs tâches et fonctions propres. Nous relevons que les problématiques sociales sont diverses et évoluent selon les saisons, dynamiques de classes et selon les élèves en présence. L’interdisciplinarité entre ces différent·e·s acteurs·actrices susmentionné·e·s est indispensable. En effet, l’interdépendance entre le pôle interne et le pôle externe à l’école confirme un travail complémentaire. Pour poursuivre, la position de tiers des professionnel·le·s est respectée cependant elle ne l’est pas au sens strict que l’auteure le mentionne. Au cours des recherches, nous avons identifié un « flou » quant au processus lié à la prise de contact avec l’élève. A propos des diverses logiques, certaines sont davantage exercées par la travailleuse sociale en milieu scolaire ou au contraire par l’enseignant·e médiateur·médiatrice. De plus, nous remarquons que la logique de gestion de conflits est prédominante et qu’une forme de médiation par les pairs est effective. À travers les données récoltées, nous constatons que la travailleuse sociale en milieu scolaire ne fait pas de médiation mais est davantage dans une démarche d’accompagnement.
Concernant les pistes d’action, nous en avons identifiées quelques-unes. Il serait intéressant de varier les profils des travailleurs·travailleuses sociaux·sociales en milieu scolaire et de couvrir un pourcentage à 100%. De surcroît, la présence de travailleurs·travailleuses sociaux·sociales dans le domaine primaire permettrait de créer une ligne directrice entre les deux établissements (primaire et secondaire), de garantir le suivi, de pouvoir intervenir au plus proche de la source ou même de prévenir les problématiques. Afin d’avoir une vue d’ensemble de l’établissement, la vision des élèves pourrait amener une nouvelle dimension à celle déjà perçue par les professionnel·le·s. Dans la mesure où davantage de travailleurs·travailleuses sociaux·sociales seraient engagé·e·s, nous pensons que cette nouvelle intégration ne devrait pas porter préjudice à l’engagement des enseignant·e·s. Enfin, la création d’une charte métier travailleurs·travailleuses sociaux·sociales en milieu scolaire pourrait pallier les effets négatifs du « flou ».
- Language
-
- French
- Classification
- Social work
- Notes
-
- Haute Ecole de Travail Social Valais
- Travail social
- Assistance sociale
- hesso:hetsvs
- Persistent URL
- https://sonar.ch/global/documents/324625
Statistics
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