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Bachelor thesis

Les coûts externes sociaux & environnementaux de Shein

  • Genève : Haute école de gestion de Genève

99 p.

Bachelor of Science HES-SO en Economie d’entreprise: Haute école de gestion de Genève, 2024

French Une robe noire proposée à 11,90 CHF, une réalité devenue possible grâce à Shein, le nouveau géant chinois de l’ultra fast fashion. Néanmoins, derrière ces bas prix, se cachent un bilan carbone élevé et des employés aux conditions sociales précaires.
En effet, les semaines de 75 heures sont monnaie courante chez les sous-traitants de la marque, dont les employés ne bénéficient d’aucune couverture sociale et d’aucun contrat écrit. Le salaire, dans la plupart des ateliers, est payé à la pièce, ce qui explique les cadences de travail élevées. Dans le but d’assurer une qualité minimum, une pénalité équivalant à 2/3 du salaire journalier est imposée pour chaque erreur commise.
D’un point de vue environnemental, un des plus gros problèmes réside dans la livraison des vêtements qui se fait exclusivement par avion, ce qui alourdit le bilan carbone de 14 fois par rapport à une livraison par la mer.
Malgré cela, les consommateurs continuent de commander en masse sur la plateforme chinoise, les deux raisons principales à cela ne sont autres que les prix abordables et une stratégie axée sur le neuromarketing. L’utilisation des outils du numérique permet également à l’entreprise de rester à l’affût des dernières tendances et, ainsi, de prédire les attentes des consommateurs. Grâce à cela, l’assortiment de la marque s’agrandit de plusieurs milliers d’articles quotidiennement.
Au vu de ce business model bien ficelé, je me suis demandé comment internaliser les externalités relatives à la production de vêtements Shein. Pour ce faire, j’ai calculé la demande de 8 vêtements de manière à définir des taux de taxation optimaux. Sans réelle surprise, les demandes se sont toutes avérées être inélastiques.
Au niveau de la taxation, 27% des sondés sont favorables à l’introduction d’une taxe moyenne de 8,69%. Néanmoins, ce taux reste insuffisant pour diminuer significativement la quantité demandée. En effet, d’après mes analyses, il faudrait plus que doubler les prix des habits pour que les élasticités-prix deviennent au minimum unitaires.
Bien que la taxation soit une mesure généralement efficace pour altérer les comportements, elle n’est pas réalisable en raison de la libéralisation des produits textiles dans le cadre de l’accord de libre-échange entre la Suisse et la Chine. Par conséquent, j’ai tâché de proposer d’autres recommandations faisables d’un point de vue légal.
Ainsi, je recommande à la Confédération de supprimer la limite d’exonération de TVA de 5 CHF et de contraindre ces sites à appliquer la législation relative à la sécurité et à l’environnement, ce qui n’est pas le cas actuellement.
Language
  • French
Classification
Economics
Notes
  • Haute école de gestion Genève
  • Economie d’entreprise
  • hesso:hegge
Persistent URL
https://sonar.ch/hesso/documents/331262
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